Amazon a annoncé que les utilisateurs de EC2 pouvaient modifier les types d'instances de leurs instances réservées (pour lesquelles les utilisateurs payent un tarif plus avantageux en échange d'un engagement à long terme).
Ceci est permis par l'utilisation d'unités interchangeables à l'intérieur de chaque famille d'instances (m1, m2, m3 ou c1), avec une petite instance comptant pour une unité et un incrément binaire allant jusqu'aux instances de type 8xlarge (64 unités). Ce changement va permettre aux utilisateurs de AWS d'avoir une meilleur flexibilité sur la manière dont ils consomment et payent pour de la capacité.
Ce dimensionnement flexible s'accompagne de la possibilité de déplacer, conformément à l'annonce faite en septembre, les instances réservées de EC2, ce qui permet de distribuer ces instances sur plusieurs zones de disponibilité sur une région et d'effectuer des transferts de EC2 classique vers le Virtual Private Cloud (VPC). Depuis mars 2013, il n'y a plus de supplément pour l'utilisation de VPC, bien que les services associés tels que IPsec gateways et NAT instances entraînent un coût supplémentaire.
Il est intéressant de noter que seules les instances réservées à 'utilisation intensive' sont mises à disposition avec une obligation de payer pour leur utilisation, qu'elles soient lancées ou non. Les offres d'utilisation légère ou modérée sont destinées aux utilisateurs qui exécutent beaucoup d'instances mais pas en permanence. Dans ce cas, l'utilisation n'est pas en rapport avec l'usage réél de l'instance une fois cell-ci lancée. Le seul type d'instance qui est proposée pour de fortes charges de travail occasionnelles est t1.mirco et n'est pas disponible en tant qu'instance réservée.
Bien que la possibilité de modifier le dimensionnement permet une meilleure flexibilité dans le déploiement des instances, tout ceci reste fondamentalement binaire. Donc, des concurrents tels que le nouveau cloud public de Verizon peut toujours attirer des clients en offrant des types d'instances dimensionnées sur mesure. Amazon conserve sa facturation "à l'heure" et n'a pas encore répliqué à Google et à Microsoft qui proposent une facturation "à la minute". Une facturation plus fine est particulièrement utile pour les utilisateurs qui exécutent des charges de travail courtes, mais offre également une faible remise aux utilisateurs dont les durées d'utilisation sont plus longues.
Cette meilleure flexibilité dans le dimensionnement et dans la localisation devrait s'avérer utile pour les brokers de cloud tels que Cloud Options (anciennement Strategic Blue), dans la mesure où cela rendra la revente d'allocations d'un client à un autre plus simple. Le marché de courtage du cloud est en train de s'animer, avec Deutsche Börse qui a lancé son Cloud Exchange (DGCE) et le Chicago Mercantile Exchange (CME), qui lance, en partenariat avec 6fusion, son marché d'Echange d'Infrastructure as a Service (IaaS).
Un marché encore plus fluide pour l'IaaS aidera les client à trouver la meilleure offre entre prix et engagement, mais il n'y a pas encore de signe d'une guerre des prix du cloud. Les fournisseurs de service tels que Google et Microsoft ont aligné les tarifs de leurs instances sur ceux d'Amazon, et de plus, tous les fournisseurs souffrent d'une faible elasticité de l'offre. Les coûts en temps et en argent pour augmenter la capacité sont tout simplement trop importants. Récemment interviewé par Om Malik, Jason Hoffman, le fondateur de Joyent, a fait un commentaire sur les prix des instances qui ont "diminué de 83% par rapport à 2009", alors que "les coûts internes ont chuté de 98%". IaaS est devenu un secteur d'activité de plus en plus rentable au fil du temps, étant donné que les prix pour les utilisateurs, bien que diminuant, n'ont pas suivi la loi de Moore qui régie les économies faites par les fournisseurs.
Amazon a aussi lancé son Second Spotathon d'EC2 Annuel, une compétition qui vise à trouver des cas d'utilisations intéressants pour les instances ponctuelles (spot instances). Les enchères sur les instances ponctuelles sont utilisées par les fournisseurs de service comme Amazon afin de vendre de la capacité disponible restante après qu'elle ait été distribuée aux instances réservées et aux instances à la demande. Les utilisateurs qui ont une charge de travail qui n'est pas sensible au temps peuvent tirer parti du bas coût des instances ponctuelles afin de mettre en oeuvre une infrastructure a coût réduit. Les vainqueurs de l'année dernière étaient PiCloud, un PaaS dédié au calcul scientifique haute performance, et les consultants de Princeton OptiSpotter, une application qui permet de backtester des algorithmes de trading haute fréquence.