Google a annoncé Android Wear, une plateforme ciblant les accessoires portatifs, et a rendu disponible une preview pour développeurs souhaitant commencer à explorer les nouvelles fonctionnalités ou débuter le développement d'applications spécifiques.
Une des bonnes nouvelles annoncées par Google est qu'Android Wear fonctionne conjointement avec un hôte, un smartphone ou une tablette par exemple, et supporte nativement les notifications émises par ces appareils. Cela signifie que toutes les applications Android qui génèrent des notifications n'ont rien à modifier pour les faire apparaître sur une montre Android. Cependant, les développeurs sont toujours invités à créer des applications spécifiques pour tirer profit au maximum de cette nouvelle plateforme.
Il semble que la plus grande partie du travail effectué par Google concerne l'interface utilisateur et les règles de design, laissant le code associé limité à un JAR de seulement 30Ko. L'UI se décrit en deux principales composantes : un flux de cartes, et un moyen d'obtenir des commandes vocales ou tactiles. Les cartes contiennent des notifications montrées sur des images de fond, l'utilisateur pouvant naviguer avec des mouvements de "swipe" verticaux. Chaque carte peut avoir plusieurs pages accessibles en glissant de droite à gauche. Le mouvement inverse permet de supprimer la carte. Elles peuvent également s'empiler et être accompagnées de notifications sonores ou de vibrations.
Ces cartes peuvent contenir des notifications complexes comme celles de GMail ou Google Musique, incluant des icones associées à des commandes comme "répondre" pour les emails ou "Piste suivante" pour la musique. Un email ne peut pas être tapé directement, mais il peut être dicté vocalement grâce au microphone intégré.
Les règles de design d'Android Wear sont pensées pour fournir "une information juste, au juste moment". Pour cela, l'expérience Wear doit être :
- Contextuelle et intelligente, et elle doit fournir des informations basées sur la localisation, au bon moment
- Intuitive et lisible, l'information est concise, et utilise des images ou des icones
- Peu interactive, avec des interactions limitées à des commandes simples
- Utile, l'objectif principal pour un tel appareil étant d'être efficace, non-intrusif et réactif.
Les spécifications pour les futurs appareils Android Wear n'ont pas été rendues publiques, mais on peut trouver certains indices via l'actuelle preview du code et de l'émulateur. Ce dernier fonctionne sur Android 4.4.2 alors que l'application de test nécessite la version 4.3. On peut donc supposer que les versions inférieures ne seront pas compatibles, et cela s'explique par le fait que Wear utilise le nouveau mécanisme introduit avec la 4.3.
Il y a deux types d'émulateurs : un dont la forme est ronde, et un second dont la forme est carrée. Tous deux supportent le Bluetooth, le Wifi, le NFC, le JazzHand (reconnaissance de mains), sont multi-touch, et disposent de multiples capteurs. Ils sont configurés avec un processeur Qualcomm Snapdragon S4 Pro, un GPU Adreno 320 et 512Mo de RAM.
Xamarin a sorti le même jour un composant Android Wear donnant aux développeurs la possibilité de créer des applications qui interagissent avec des appareils Wear en utilisant les outils Xamarin.
Motorola et LG ont annoncé les premières montres Android Wear, mais les caractéristiques exactes n'ont pas été présentées. Asus, HTC et Samsung devraient également présenter leurs produits. Le groupe Fossil, une société de design spécialisée dans les accessoires de mode, et propriétaire de plusieurs marques (notamment Armani, Diesel, Adidas) a également montré son intérêt pour les appareils Android Wear.
Note : les développeurs sont priés de ne pas publier leurs applications développées avec cette preview car le code est encore susceptible de changer.