En Avril, Red Hat a publié le project atomic, un prototype de système pour exécuter des conteneurs Docker. C’est la réponse de Red Hat face à l'intérêt manifesté envers CoreOS, un système conçu pour accueillir des conteneurs Docker basés sur ChromeOS.
Le projet atomique n’est pas destiné à devenir un autre système d'exploitation - Red Hat a déjà RHEL, Fedora et CentOS - donc, un quatrième OS n’aurait pas de sens. Au contraire, il s’agit actuellement d’un prototype utilisant Fedora, avec une version CentOS prévue prochainement, pas encore destiné à la production.
Le noyau du project atomic est le système d'installation de paquets, rpm-ostree, qui prend les packages de Fedora (ou potentiellement une autre future distribution) et agit comme un "Git pour les binaires du système d'exploitation", permettant différentes collections de packages ou d'installations d'exploitation et basculent atomiquement entre eux. Le passage entre eux nécessite encore un redémarrage, mais vous pouvez revenir à n’importe quelle ancienne version en cas de problème.
Ceci est un modèle différent de CoreOS qui, comme Chrome OS sur lequel il était fondé, a deux images d'OS complets, un actif et un de repli, qui sont interchangés lors de l'upgrade. Contrairement à CoreOS, qui est conçu juste pour accueillir des conteneurs, la technologie rpm-ostree est potentiellement utile pour configurer et déployer les conteneurs Docker qui s’exécutent dans le hôte, même si cela n'a pas encore été une priorité du développement.
Bien sûr, le support Docker est le principal argument de vente et c’est la manière attendue pour exécuter la plupart des applications sur le système, malgré que d'autres packages peuvent être intégrés dans le système de base. Comme CoreOS, systemd est le noyau d'exécution de processus. Afin d'exécuter des applications distribuées, le project atomic utilise Geard, un projet de Red Hat baptisé OpenShift PaaS framework. Geard sera la base de la prochaine génération d’OpenShift et il sera intégré avec systemd. Un ensemble de services à travers multiples conteneurs peut être configuré avec un fichier JSON décrivant comment les construire et les connecter de manière simple.
La réaction de la communauté a été prudemment positive, étant donné le peu de temps lors duquel le projet a été maturé. Major Hayden, architecte en chef de la sécurité à Rackspace réplique "Le project atomic n’est pas prêt pour la production, mais il a une longue piste devant lui. Si le projet peut correspondre à CoreOS sur la fonctionnalité d'etcd/fleet tout en ajoutant sur le concept de conteneurs Docker joints, il pourrait être un véritable succès".
On y trouve aussi un outil de gestion graphique basé sur un navigateur, appelé Cockpit, pour gérer à la fois l'hôte du project atomic et les conteneurs en cours d'exécution et gérer l'utilisation des ressources. Encore une fois, ce code est en version bêta et le project Atomic install est la méthode recommandée pour l'utiliser.
Comme le project atomic expédie exactement les mêmes fichiers binaires et les noyaux que les produits en amont de Red Hat, il bénéficie de l'effort d'ingénierie et du soutien en amont, qui devrait être fortement positif pour lui vu qu’il mûrit. Il est encore à un stade précoce, d'autant qu'il n’y a pas encore d’installateur, seulement y figurent des images de machines virtuelles. Le processus de développement est ouvert sur GitHub afin d’impliquer et encourager la communauté. À partir de Fedora 21, une version Fedora atomic sera publiée en même temps.